AOC

 

 

Vendredi 13 juin  2008

 
 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 
 

 


Waouh ! Quand même 2 sorties cette année.

 

 

Notre histoire a commencé à l’aube du 20 octobre 2007. Par ce matin d’automne, nous partîmes une bonne douzaine (des comme-ça il en fallait peu pour en faire une douzaine). Bref je reprends : nos valeureux aociens et aociennes sont allés sur la côte chablisienne : pour resituer le paysage c’est au dessous de Paris et en dessus d’Auxerre (presque au même niveau dans le verre pour Chablis). Le programme était bien rempli (nous aussi à la fin). Le premier arrêt était dans le village au doux nom de Coulange la Vineuse : pour un premier pas, Jean Pierre Maltoff nous a présenté le vignoble auxerrois : pour un début il nous a même fait tout un plat (ou tout un verre : je passerai les détails). Bon, en résumé, il y a l’autoroute dit du soleil qui sépare les principales productions : rive gauche (à main gauche quand on descend vers le soleil bien sûr) Chablis, rive droite : Saint Bris, Irancy, Coulanges, Chitry. Après la dégustation qui a suivi ses explications et ses beaux diagrammes : on peut retenir la composition d’un verre[1][1], les notions de SdV[2][2] qui est l’interprète et de bouteille qui est la partition de musique et les diagrammes en forme de bec.

 Ensuite direction Irancy chez Anita, Jean-Pierre et Stéphanie Colinot, normalement c’est du rouge mais on a commencé par un rosé : pas très en jambe le Jipé, mais peut être un peu gêné par le cake d’Anita et avec le devoir d’en finir car invité le soir même. Mais ça n’a pas duré quand on a attaqué les Vieilles Vignes, le Mazelot et les Cailles, là ça démarré, il était chaud le Jipé ah ! il était fier de nous parler de son cépage le César[3][3] et de nous parler du futur Jules de sa fille (pas moins que le fils Durup de Chablis (200 hectares)). Bon on fait un petit tour à la cuverie : on goûte quand même la cuve en faisant de jolies grimaces. Et puis retour à la source : fini plus pressé, un petit passage de sa Stéphanie et voilà que notre Jipé nous sort une petite cuvée mise de côté pour le mariage du 26 juillet 2008 (c’était au moins le treizième) et c’est pas fini la petite goutte de derrière les fagots. Enfin on se quitte avec une adresse d’huîtres au marché du lendemain de Chablis, car il nous faut rattraper le retard pour ne pas coucher sous les ponts d’Auxerre.

 La soirée se poursuit au restaurant «Le Coche d’O» sur une péniche. On refait juste un petit peu le monde avec le grand père du patron qui connaissait le PSB de Besançon à l’époque de la paroisse.

 Après une bonne nuit de sommeil, nous avons pris la direction du marché de Chablis (qui est très prisé ce dimanche matin) et puis la dégustation de chablis avait lieu à Maligny chez Séguinot. Accueillis par une des charmantes filles Séguinot, nous avons visité la récente cuverie et été conviés à une petite dégustation composée en particulier de petit chablis et d’un 1er cru Fourchaume. Déjà midi et nos ventres crient famine. Nous voilà de retour à Chablis où le restaurant «la Feuillette» nous accueille pour nous faire découvrir les plats régionaux. La panse bien remplie : nous décidons par ce beau temps de faire un tour dans les vignes et de contempler Chablis de haut. Ceci clôture la journée et nous met en jambe pour le retour.

 Après cette virée, nous voici de nouveau, comme le beaujolais, en novembre, réunis pour une énième élection du meilleur tâcheur de fond de verre : c’est «Hyperboissons» qui «décrache» la médaille du moins recraché suivi de «Barthod» et de «Les Vignerons».

Du premier parlons en, un de ses assistants, Philippe Jacquet est venu animer une soirée «Tokay» en décembre. Il nous a tout d’abord expliqué qu’en France, plus spécialement en Alsace, nous n’avions plus le droit d’utiliser l’appellation Tokay et qu’elle devait être remplacée par Pinot Gris. Il a ensuite fait un rappel des appellations en Alsace et des 4 cépages les plus utilisés (gewurztraminer, tokay, riesling et muscat). La dégustation a alors pu commencer. Le pinot gris de chez Simon nous a dérouillé les papilles pour attaquer un de chez «Schueller», puis pour finir l’alsace par une vendange tardive de chez Lorentz. Et le cinquième, celui là c’était un Tokay de Hongrie à 5 puttonyos (il faut lire «poutougnoce»). Alors là vous me direz, je suis divin (en 2 mots) pour comprendre ça : en réalité le puttoy est une hotte et la valeur donnée sur les bouteilles correspond à la dilution d’une pâte de «Aszu» (cépage tokay traité en vendange tardive) dans 136 l de vin blanc sec. Tout cela peut monter jusqu’ 8 puttonyos.

 

L’année 2008 a commencé par une soirée entre nous autour de cidres et de galettes confectionnées par nos talentueuses aociennes. Il y avait même un vrai cidre avec du dépôt et sans étiquette, mais qui avait le vrai goût de pomme. Et vive le roi et vive la reine. Tant pis s’ils n’ont pas été élus.

Par le joli mois de mars, voici que vient Jipé (non ce n’est pas le retour de Colinot), mais de Jean-Pascal pour une retrouvaille autour des Côtes du Rhône. Ah qu’il est agréable de boire ses paroles, comme sa sélection de vins orientée Sud. Après nous avoir parlé des appellations, des cépages, des flavonoïdes et des larmes, voici quelques conseils à retenir : petit un : rentrer dans le vin pour comprendre le vin, petit deux : ne pas oublier de faire entrer de l’air et voilà c’est parti pour la dégustation : un Domaine du Piaugier et un Chateauneuf du Pape (Clos La Roquette) composé de roussane, de grenache, de bourboulenc et de clairette, puis les rouges : un Clos de Magnaneraie fait de syrah, un Vacqueras avec du grenache et du mourvèdre et un Gigondas qui s’apparente à une nymphe émue (dixit JP)[4][4].

Et puis plus rien jusqu’en mai, mais si une ballade dans notre Jura (on en est fier) : le matin une visite très théor’…hic[5][5]  au château Pécauld (musée de la vigne et du vin) d’Arbois. Après le repas dans notre cantine arboisienne («la Balance»), nous partons pedibus jambus en direction de Montigny-les-Arsures avec un arrêt au lieu-dit «Vauxelle» où nous accueille Valérie Tissot. Après un aperçu gustatif des cépages du Jura et des explications sur les méthodes de vinification dans notre région, nous reprenons nos bâtons de pèlerin (à défaut de cartons) et en prenant le sentier des écoliers, c’est à dire par les vignes, nous regagnons nos véhicules sous une jolie fin d’après-midi ensoleillée.

Voila cette année aocienne 2007-2008 se termine par cette rencontre pour l’AG à la brasserie de l’Espace où Joël nous a concocté un bon petit repas.

Encore merci à tous, je vous laisse la parole (vos suggestions, idées, critiques, ..) et bonnes vacances.

 

 

 

Le Président

Patrick R




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[1][1] Un verre est composé en partant du bas du pied, de la tige, du calice, de la paraison et du buvant.

[2][2] SdV : Service du Vin.

[3][3] Le César est un cépage archéologique, typique au village d’Irancy, implanté par les légions romaines au II ième siècle, il confère couleur, tanin avec des parfums de violette et de truffe au vieillissement, facilitant une bonne garde (10 à 15 ans suivant les millésimes) dixit la Famille Colinot vignerons de père en fille.

[4][4] Différence pendant le service :

Vin du Sud fait plof, plof,

Vin du Nord fait clac, clac.

[5][5]  L’ampélographie est la discipline étudiant la vigne et plus particulièrement ses espèces, ses variétés et les cépages.